LA GUERRE DE 1870 ET LA COMMUNE DE PARIS : MARS-MAI 1871

J. Didier, Musée Carnavalet, Paris. Palais Bourbon

La guerre de 1870-1871 entraîne la chute de Napoléon III à Sedan.
Après l'annonce de la défaite, la foule se réunit devant la palais Bourbon, avant de se rendre à l'hôtel de ville, où la République est proclamée le 4 septembre 1870.


Le nouveau gouvernement poursuit la lutte contre la Prusse.

Paris est assiégé durant l'hiver 1870-1871 par les Prussiens. Malgré la famine qui menace, le peuple résiste par les armes.

Le 28 janvier 1871, le gouvernement décide de négocier avec la Prusse la capitulation de la capitale et un armistice, le temps pour les Français d'élire une assemblée au suffrage universel qui décidera s'il faut ou non continuer la guerre.

Les royalistes, très favorables à la paix, emportent la majorité des sièges.
L'Assemblée choisit ADOLPHE THIERS comme chef du pouvoir exécutif et engage les négociations pour la paix, qui est signée le 10 mai 1871.

La France perd l'Alsace et le Nord de la Lorraine et doit indemniser l'Allemagne.


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Palais Bourbon

Après le siège, la plupart des Parisiens sont sans travail et exaspérés par les négociations de paix.
L'Assemblée multiplie les provocations à leur égard :
- elle supprime la solde de garde national, seul revenu pour beaucoup d'entre eux ;
- elle exige que chacun paie ses dettes et son loyer malgré la pauvreté ;
- elle s'installe à Versailles, plutôt qu'à Paris.


Le 18 mars 1871, Thiers décide de désarmer Paris en prenant ses canons.
Aussitôt une insurrection gagne les quartiers populaires.

Alors que le gouvernement s'enfuit à Versailles, les Parisiens élisent la Commune de Paris : gouvernement qui se proclame révolutionnaire, patriotique et ouvrier.

Dominée par d'ardents révolutionnaires, elle agit comme un gouvernement et prend quelques mesures sociales.

La barricade est défendue par la Garde nationale, qui a rejoint les insurgés parisiens, contre le gouvernement de Versailles.

Un des canons achetés en souscription par les Parisiens et qu'ils refusèrent de laisser enlever le 18 mars.

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En avril, l'armée de Thiers commence le siège de la ville.

Les communards ont pris des personnes en otage (surtout des prêtres) pour se protéger des Versaillais.
Le 8 mai 1871, Thiers fait une proclamation aux Parisiens.

LOUISE MICHEL


Cette dernière grande révolte parisienne du XIXe siècle est écrasée lors de la " Semaine sanglante " du 21 au 28 mai 1871.
Des milliers d'insurgés sont tués par l'armée des " Versaillais " (les troupes de Thiers).
Des milliers d'autres sont condamnés à la déportation.

Communards exécutés.

LOUISE MICHEL
- Institutrice, combattante de la Commune.
-
Déportée en Nouvelle-Calédonie de 1873 à 1880.


Après l'écrasement de la Commune, Thiers se montre favorable à la République.
Mais l'Assemblée, composée de royalistes, veut rétablir la monarchie.
Elle pousse Thiers à la démission (mai 1873) et élit le royaliste Mac Mahon président de la République, en attendant la restauration de la monarchie.

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