PROBLEMATIQUE DE L’UNITE 2

Du christianisme marginal au christianisme associé au pouvoir.

Comment une religion très minoritaire, méprisée, à certains moments persécutée, devient en un peu plus de trois siècles la religion dominante et bientôt exclusive de l'Empire romain ? 

Les douze amis de Jésus, qui l’ont suivi dans sa prédication, affirment qu’après sa mort, Jésus leur est apparu et les a désigné comme ses apôtres, c’est-à-dire ses « envoyés » (du grec « apostolos »).

Jésus leur aurait donné comme mission d’annoncer à tous les Juifs qu’il était bien le Messie, i.e. le fils de Dieu.

Le septième dimanche après Pâques, les disciples de Jésus sont réunis à Jérusalem.

Les Juifs fêtent Shavouoth.

Un miracle se produit, celui de la Pentecôte.

L’Esprit Saint (i.e. l’esprit de Dieu) serait descendu sur les apôtres, leur offrant ainsi la possibilité de communiquer dans toutes les langues.

Dès lors, les disciples de Jésus peuvent convertir toutes les nations.

Offrir la possibilité aux apôtres de comprendre toutes les langues, c’est vouloir dire que le message de Jésus est universel et s’adresse à tous les peuples de la Terre.

En s’adressant à tous les Hommes, le christianisme rompt avec le dogme juif du peuple élu.

Les douze apôtres forment le premier noyau de l’Eglise chrétienne.

L’œuvre missionnaire des apôtres commencent à Jérusalem, devant le Temple, à l’heure de la prière.

Ils annoncent aux Juifs rassemblés : « la Bonne Nouvelle » : Jésus, qui a été crucifié, est ressuscité.

Jésus est vivant, il est le Messie annoncé par les Ecritures.

Au nom hébreu de Messie correspond en grec celui de Christ.

Après sa mort et sa résurrection, Jésus devient Christ et Dieu pour ceux qui vont désormais croire en lui : juifs, puis païens.

Ils s'appelleront : chrétiens.

Les autorités juives gênées par cette secte qui gagne en importance, empêchent les apôtres d’exercer leur mission.

Pour échapper à la mort, Pierre s’enfuit de Jérusalem.

Il sillonne les grandes synagogues de la diaspora et devient « l’apôtre des circoncis ».

Jacques prend la tête de la communauté de Jérusalem.

Les premiers croyants en Jésus sauveur, se trouvent donc dans son entourage direct : famille et amis : apôtres.

Ils habitent à Jérusalem ou à proximité.

Les adeptes ne sont pas plus d’une centaine de membres.

Au début, au moins, nous pouvons les considérer en tant que secte juive.

Ces premiers chrétiens sont donc des juifs qui s’organisent en communauté avec une caisse commune administrée par les anciens (ancien en grec se dit « presbyteroi », ce mot donnera prêtre).

Ils pratiquent l’assistance aux pauvres.

L’entrée dans la communauté chrétienne est marquée par le rite du baptême, semblable à celui que Jésus a reçu de Jean le Baptiste.

Réunis du vendredi à la tombée de la nuit pour le début du sabbat, comme tous les juifs, les premiers chrétiens veillent jusqu’au dimanche, jour de la résurrection du Christ.

Le dimanche devient alors le jour sacré des chrétiens, qui se démarquent ainsi de leur ancienne croyance juive.

Ils partagent le pain, comme au soir de la Cène : l’Eucharistie.

Ils pratiquent l’amour fraternel.

Ils enseignent que Jésus est monté au Ciel et qu’il règne à la droite de Dieu le Père.

Ils croient en la résurrection des morts et en la vie éternelle.

Le christianisme est donc une religion du salut, qui répond à l’angoisse de la mort par l’espoir d’une vie éternelle de l’âme…

Les chrétiens cherchent à mener une vie en accord avec leur foi .

Ils s’éloignent :

-          du luxe ;

-          des banquets ;

-          des fêtes ;

-          des jeux du cirque ;

-          du théâtre.

Ils pratiquent à la charité, à l’image de Jésus.

Ils prônent l’honnêteté.

Ils refusent d’être soldat…